• Приглашаем посетить наш сайт
    Гончаров (goncharov.lit-info.ru)
  • Frisant la question polonaise (К польскому вопросу)

    FRISANT LA QUESTION POLONAISE

    ARTICLE PREMIER

    II y a des douleurs qu'on n'aime pas à traduire en paroles — sans nécessité. J'ai profondément désiré ensevelir les réminiscences de 1863—64 jusqu'à d'autres temps et d'autres circonstances. J'ai noté, pour moi seul, quelques souvenirs que je relisais comme une messe de morts. Harcelé par des ennemis, forcé de parler[86], je ne sortais jamais des généralités et d'une extrême réserve. C'est ce que je me propose de faire aussi maintenant, en soulevant un peu plus le linceul.

    Le silence, malheureusement, n'est pas toujours possible— il laisse se consolider, s'enraciner des représentations erronées.

    Il m'a été très difficile de prendre la parole; mais, comme cela arrive fréquemment, un rien qui déborde, une ironie mal placée, un mot mal pesé, nous font lever notre propre consigne, pour rappeler aux adversaires et aux loustics — qu'on n'est pas tout à fait mort pour se taire.

    Cette fois, la goutte qui a débordé — goutte martiale, pour-rais-je dire, car elle est tombée d'un général à un major — est la lettre de M. Mieroslawsky, publiée à Genève.

    On y trouve des passages dans ce genre: «Le Comité varsovi-en — Padlewsky, Giller, Milowicz — composé à Paris, partit en corps et en pompe, au mois de novembre 1862, offrir la direction suprême de l'insurrection polonaise à MM. Herzen, Ogareff et Bakounine, en acceptant, au nom de la Pologne, si mal démembrée Par le congrès de Vienne, le sous-démembrement qui lui était offert par le dernier de ces patriotes moscovites. MM. Herzen et Ogareff eurent le mauvais goût éserver». — Et après, en parlant de la mise en liberté de deux Polonais arrêtés par la police française, à Paris, l'auteur ajoute: «Tous les deux furent renvoyés à Londres; j'hésite à dire chassés ou bannis, puisque leur gouvernement officiel résidait a Londres, depuis leur inféodation publique et volontaire à la rédaction du Kolokol.

    Ceux du comité qui ne sont pas tombés en martyrs, fusillés 4-comme S. Padlewsky, —peuvent répondre eux-mêmes; plus encore notre ami Bakounine — athlète formidable avec lequel il n'est pas facile de lutter. Moi, je ne désire que de mettre en évidence, par quelques pages de mes mémoires, le rapport réel qu'a eu la rédaction du Kolokol à l'insurrection de la Pologne. En même temps, ces fragments montreront notre plus parfaite unité morale dans la question polonaise, depuis le commencement de notre propagande jusqu'à ce jour — pendant le temps de la plus ardente amitié, pour nous, de la part de nos frères polonais, de même que durant les accusations furibondes de quelques possédés.

    J'ajouterai à cela quelques pièces justificatives qui ont déjà été imprimées dans le Kolokol russe.

    Un seul mot tout personnel.

    Alfred de Vigny a admirablement raconté avec quelle jouissance tacite Robespierre savourait, tout en se montrant contrarié et outragé, les expressions de «. Robespierre's troops», «Robespierre's army» dans les journaux de Londres.

    C'est qu'il briguait la dictature.

    Quant à la rédaction du Kolokol, qui est composée de nous deux, Ogareff et moi, jamais l'idée de jouer au gouvernement clandestin, de diriger le soulèvement de la Pologne, ne traversa notre tête. Ces assertions, humiliantes pour les Polonais, nous montrent, à nous, qu'après tout les généraux des deux camps opposés, Mieroslawsky et Chouvaloff, sont également mal renseignés sur notre compte, l'un comme l'autre.

    Je suis prêt à croire que l'erreur est sincère de la part de M. Mieroslawsky; il ne peut y avoir aucune cause personnelle; je n'ai jamais eu l'avantage d'être présenté à M. Mieroslawsky, Ogareff non plus — et tous nos rapports se limitent à une lettre très courtoi- SQ ée après mes articles Vivat Polonia/ et Mater dolorosa, — lettre à laquelle j'ai répondu par quelques mots je sympathie et d'estime. Voilà tout.

    Et pourtant il pourrait nous connaître: il y a bientôt vingt ans que je travaille en Europe; il y en a plus de dix que nous travaillons à deux.

    Nous avons à nous reprocher beaucoup de fautes, beaucoup d'erreurs; mais si nous sommes innocents d'une des faiblesses des émigrations —c'est que nous n'avons jamais posé — ni comme conspirateurs, ni comme dictateurs, révélateurs, ambassadeurs et autres fonctionnaires de la révolution. Nous avons dit et répété que nous n'étions que des représentants fortuits du mouvement souterrain qui, du temps de Nicolas, se faisait en Russie — sa voix libre, son cri d'indignation, de souffrance, d'espérance, lorsque d'occulte le mouvement devint manifeste. Vivos vocare, d'après notre épigraphe, pour leur montrer le même chemin, le même but et les mêmes entraves. Vivos vocare, pour leur dire qu'il est temps —telle était la base de notre propagande; et, comme notre chronomètre allait juste, telle était aussi la base de notre force.

    Exposer encore une lois notre profession de foi socialiste et russe, serait inutile. Toutes nos publications, chaque feuille de notre journal, ne contiennent que cela.

    Nous avons prêché, nous avons réveillé des hommes qui étaient encore à demi endormis, sans jamais briguer le titre d'archevêque général de la propagande, ni de tambour-major de l'insurrection.

    éactionnaires de la Russie qu'appartient la primeur de nous faire jouer un rôle de gouvernement occulte, et de nous affubler de titres qui n'ont aucune valeur pour nous.

    Au moins ceux-là ont pour eux une cause atténuante — c'est qu'ils savent très bien qu'ils mentent. Ils savent très bien que notre nom nous suffit, et qu'il restera vierge de tout titre, de toute estampille, comme notre poitrine de toute croix ou de toute légion d'honneur.

    Peut-être est-ce là que niche notre amour-propre; mais il flous semble que de se nommer tout simplement Ogareff et Herzen, vaut un peu mieux que de s'appeler chancelier in partibus ou gonfalonnier in spe. Chaque petite marque de sympathie de nos amis nous fait tressaillir le cœur de joie et de reconnaissance, nous rend fiers et heureux. Mais nous ne reconnaissons à personne le droit de nous affubler d'un titre, de nous donner un pourboire à la boutonnière, de nous distinguer et décorer.

    Que voulez-vous — grattez un Russe — vous trouverez toujours quelque chose de barbare en lui.

    Cela dit, je passe à mon cahier écrit vers la fin de 1865.

    ... Le 5 février 1857, on enterrait, à Londres, Stanislas Worcelî.

    ... Trois Russes[87] aidèrent à porter le cercueil, de sa pauvre demeure, à Hunter-street au cimetière de High-Gate.

    Le dernier groupe d'amis s'écoulait lentement et en silence; j'étais du nombre, je m'éloignais accablé de tristesse. J'aimais ce vieillard. Il avait aussi de l'amitié pour moi; mais le dernier temps «un chat noir» traversa entre nous. Il était entouré d'hommes qui ne m'étaient pas aussi sympathiques que lui, ils l'éloignèrent de moi. Quelque temps avant sa mort, Worcell revint à d'autres sentiments.

    Un jeune Polonais prononça un discours après Ledru-Rollin; il avait des larmes dans la voix, mais il ne me tendit pas la main — alors j'aurais tout oublié. Après, mon cœur se referma aussi.

    Une fois dans ma chambre, je me jetai sur le sopha, complètement anéanti de douleur et d'amertume; une question se dressait de plus en plus noire devant moi. Je me demandai: n'avons-nous pas enterré avec ce juste, ce pur, tous nos rapports sérieux avec l'émigration polonaise? Les circonstances compliquaient étrangement notre position.

    La douce tête du malade, ornée de ses cheveux blancs, qui apparaissait, pacificatrice et aimante, pour finir les malentendus et faire taire les dissonnances, disparaissait. Nous ne nous entendions pas. Personnellement, individuellement, nous avons eu, alors et après, de bien proches amis parmi les Polonais; mais, en général, notre manière de voir différait profondément de la leur. Cela introduisait, nécessairement, une certaine tension dans nos rapports; étant très sincères, ils manquaient d'une certaine franchise supérieure. Nous faisions les uns aux autres des concessions tacites.

    Les compromis amoindrissent, effacent, neutralisent, mutilent. On perd par les concessions les aspérités, les points saillants de son individualité; on sacrifie le côté le plus énergique, le plus original.

    Parvenir à une entente commune n'était pas facile. Nous partions de deux côtés opposés, et nos routes ne se rencontraient, ue se confondaient que dans un point d'intersection — à l'endroit de notre haine contre le despotisme impérial de Péters-bourg[88].

    Les Polonais allaient à la restauration d'un passé qu'ils aiment et qui a été violemment brisé; ils devaient commencer par y retourner pour continuer leur chemin. La Pologne, suivant l'expression d'un pape, est «terre de reliques», la Russie, terre de berceaux vides. Dans toutes les créations poétiques des Polonais, on voit le crêpe du deuil à côté de la foi ardente, le désespoir à côté de l'abnégation.

    Les formes même de notre pensée, de notre compréhension, de notre intelligence, de nos tendances théoriques et pratiques, sont autres. Le pli de nos idées, leur physionomie ne sont pas les mêmes. Religieux et mystiques, les Polonais n'aiment pas notre esprit scrutateur, analytique, positiviste, sceptique et plein d'une ironie amère. S'ils ont quelquefois la force de ne pas nous haïr, l'alliance avec nous leur paraît toujours une mésalliance, au moins un mariage de raison. En nous donnant la main ils faisaient un effort; en s'approchant de nous, ils ne cachaient pas que c'étaient des exceptions personnelles. Au contraire, de notre côté nous apportions le sentiment humble et douloureux de la culpabilité, de la participation involontaire au crime et une admiration sans bornes pour leur persistance, pour leur élan, pour leur protestation fougueuse et fière.

    Compagnons de prison, nous sympathisions sans trop nous connaître. Mais, lorsqu'après la mort de Nicolas on ouvrit un, peu la lucarne de la geôle, nous nous aperçûmes qu'on nous avait amenés dans la prison par des chemins opposés, et qu'une fois libres chacun irait de son côté.

    Les premières années qui suivirent la guerre de Crimée, c'était notre réveil; c'est alors, pour la première fois, que nous respirâmes librement; cela nous grisa un peu. Nos espérances bruyantes et exagérées blessèrent nos compagnons de malheur, elles leur rappelèrent leurs pertes. Le nouveau temps commença chez nous par des exigences téméraires, exagérées. Chez nos voisins on n'entendait que des messes de morts, des prières pour le salut de leur âme, des hymnes épiques, des condoléances.

    Le gouvernement nous rapprocha encore une fois. Devant les mitraillades des prêtres et des enfants, devant les balles sifflant, frappant les crucifix, frappant les femmes en deuil; devant les prières et les litanies chargées par la cavalerie — toutes les questions et discussions étaient oubliées. J'ai écrit, les larmes aux yeux, la série d'articles qui m'a valu tant de sympathies de la part des Polonais et même des adresses signées par plus de quatre cents réfugiés polonais, que j'ai eu le bonheur de recevoir à Paris.

    ... Le 16 juin 1862, trois jeunes officiers russes tombèrent fusillés, à Modline — pour avoir fait la propagande parmi les soldats et les officiers, pour avoir eu en leur possession et fait circuler des livres et des écrits défendus par la censure. C'était le commencement de la tyrannie peureuse et sanguinaire de l'empereur actuel.

    Les amis de ces premiers martyrs, indignés, étonnés, cherchant vengeance contre ces premiers actes du régime veau-chacal qui s'inaugurait, s'adressèrent à nous, en vue de l'orage qui se préparait en Pologne. Ils nous demandaient un conseil d'amis, de frères aînés; leur conscience protestait contre le devoir, qui les poussait à devenir bourreaux et défenseurs du gouvernement qu'ils détestaient et qui s'empirait de plus en plus après le grand mensonge de l'incendie, à Pétersbourg. Les jeunes gens étaient décidés à ne pas prendre les armes contre les Polonais.

    Beaucoup de Polonais venaient à Londres. On voyait très bien que l'idée de l'insurrection donnait de plus en plus racine, qu'ils étaient décidés d'agir et qu'il serait bien difficile de les en détourner. On pouvait facilement prévoir qu'ils se dévouaient à un holocauste sanglant et que par ricochet nous recevrions un coup terrible. Nous en parlions constamment sans les convaincre. Voyant cela, nous leur disions: «Au moins ne mettez pas le peuple russe contre vous, n'effarouchez pas l'opinion publique, elle ne vous sera pas hostile à condition de céder aux paysans la terre cultivée par eux et de laisser la complète autonomie des provinces hors du royaume».

    épété cela, qu'à la fin Padlewsky, Giller et Milowitch vinrent nous voir et nous apportèrent une lettre du Comité central de Varsovie[89] qui le promettait d'une manière vague, par rapport aux provinces.

    Dans les pourparlers avec eux, j'ai cru remarquer qu'ils nous prenaient pour des chefs d'une organisation toute faite en Russie et je m'empressai de les détromper. «Vouspensez, —leur dis-je, — à ce qu'il me paraît, que nous avons une force dictatoriale; vous êtes dans une erreur profonde[90]. Nous avons notre puissance à nous, puissance active et assez grande, mais elle n'est basée que sur l'opinion publique, sur la sympathie entre nous et nos lecteurs; nous exprimons leurs aspirations, ils retrouvent dans nos paroles les mots qu'ils ne peuvent dire librement à la maison. Le jour où cet unisson, cette harmonie manqueraient, notre puissance s'évaporerait. Nous n'avons personne à qui nous pourrions dire d'aller de ce côté ou de l'autre. Nous insistons fortement sur cela, car nous vous le répétons, si en Russie on ne voit pas sur votre drapeau, tout grand développé, LE DROIT A LA TERRE ET L'AUTONOMIE DES PROVINCES — notre aide, notre sympathie ne vous avanceront en rien et entraîneront nécessairement la perte de toutes les forces que nous avons. Notre lien intime avec les nôtres ne consiste pas dans un rapport de service, mais dans la conformité du battement de nos cœurs; peut-être le nôtre bat-il un peu plus fort, avance d'une seconde — mais malheur s'il s'écartait du rhythme!

    éciée:

    — Moi je suis d'accord avec vous; mais pensez-vous que je me retirerai d'affaire, dans le cas où la majorité du parti, qui aura le dessus, agira autrement? La première chose, la grande, c'est l'indépendance de la Pologne, et je ne m'arrêterai devant aucun scrupule.

    —Mais vous ne l'aurez pas sans ces conditions, — lui disais-je.

    — С 'est ce que nous verrons.

    La lettre du Comité et notre réponse aux officiers furent imprimées dans le

    Le jour où parurent les documents, un homme étrange vint me voir le soir. C'était le paysan, ci-devant serf Martianoff. Enthousiaste, ascète, fanatique, nerveux: c'était l'étoffe d'un Jean de Leide, d'un prophète agitateur, d'un chef taborite, d'un chancelier de Pougatcheff. Il était plus pâle qu'à l'ordinaire, pensif et bouleversé. Il se taisait depuis longtemps, puis se leva, s'approcha de moi, et tenant le Kolokol à la main, me dit d'une voix triste et sombre: «Ne vous fâchez pas, il m'est impossible de ne pas vous le dire: dès ce jour, vous avez coulé le Kolokol. Vous vous êtes mêlé à des affaires qui ne vous regardent pas. Les Polonais ont peut-être raison d'aller par ce chemin, ce n'est pas le nôtre. Vous n'avez pas pensé à nous lorsque vous faisiez ce pas. Que Dieu vous pardonne! Rappelez-vous mes paroles; le temps vous prouvera qui de nous connaît mieux où le vent souffle; moi, je ne le verrai pas, je suis fatigué, je me meurs ici et je retourne à la maison».

    — Cher Martianoff, — lui dis-je, — vous n'irez pas en Russie, et le Kolokol é; j'ai agi d'après ma conscience.

    Il secoua la tête et sortit sans rien dire, me laissant sous le poids lourd de la seconde[91] prophétie que l'on me faisait.

    Martianoff tint sa parole, il alla se livrer lui-même à ses bêtes féroces. Son zemski tzar le fit juger par le sénat pour avoir imprimé dans le une lettre qu'il adressait à l'empereur. Ces brigands, contents d'avoir entre leurs griffes le ci-devant serf indomptable et turbulent, le condamnèrent à cinq années de travaux forcés; il voulut s'enfuir, on le fit passer par les verges ala mort.

    С 'est le nouveau martyrologe qui se remplissait.

    Le jeune petit-russien Potebnia, l'âmt de la société des officiers vint encore une fois à Londres pour demander notre avis, et, quel qu'il fût, suivre invariablement sa route. Il s'était livré sans réserve à l'ouragan. Pur, simple, héroïque, triste, il portait déjà sur son front l'onction fatale de la moi II allait être tué, j'en étais sûr, et pour une cause qui n'était pas proprement la sienne.

    — Oui, — me disait un ami, — elle est aussi sienne. On ne peut pas toujours attendre, les bras croisés, jusqu'à ce que le vent souffle comme nous le voulons. Il faut prendre l'histoire comme elle se présente, il faut louvoyer avec elle, autrement on reste toujours en arrière ou en avant.

    Peut-être avait-il raison, mais mon cœur était si rempli de larmes et de mauvaises appréhensions, qu'il m'était impossible de regarder sans frissonner ces morituri qui s'en allaient une phalange après l'autre...

    Padlewsky traversa Londres comme une flèche, il allait à Kovno, étersbourg.

    —   Donc, c'est décidé?

    — La loi ingnoble sur le recrutement n'a pas été révoquée, c'est elle qui a décidé. Il n'y a pas de force humaine pour arrêter le mouvement, mieux vaut s'en emparer.

    Deux mois après, l'un tombait à la bataille de la Pescova Scala, l'autre était fusillé; tous les deux si jeunes, si beaux, si pleins de force!

    Un des membres du gouvernement polonais a eu la généreuse, la touchante attention de nous avertir de la mort de Potebnia. Après quelque temps, on me remit un petit portefeuille qui lui appartenait. J'ouvris d'une main tremblante la relique, et j'y trouvai une lettre adressée aux officiers russes par Ogareff, pendant une absence de quelques jours que j'ai passés à Torquay.

    Cette lettre commence par ces lignes:

    Amis,

    C'est avec un amour profond et une profonde tristesse que nous prenons congé de votre ami, qui va vous rejoindre. Il n'y a qu'une espérance secrète qui nous tranquillise tant soit peu sur votre soit et le sort de notre cause — c'est que le soulèvement peut être différé!

    Nous comprenons très bien qu'il vous est impossible de ne pas prendre part à l'insurrection, vous le devez comme expiation. Vous ne pouvez pas laisser écraser la Pologne sans protester; une participation muette et soumise serait immorale et aurait pour la Russie un côté pernicieux.

    Votre position, est tragique et sans issue. Nous ne voyons pas une chance de succès; même si Varsovie pouvait être libre, pour quelque temps, vous ne pourriez rien faire qu'acquitter une ancienne dette — en prenant part au mouvement de l'indépendance nationale. Car ce n'est pas la Pologne qui élèvera notre drapeau social — notre drapeau de é et vous, chers amis, vous êtes encore beaucoup trop faibles pour le faire!

    La Pologne succombera si elle se lève avant le temps — et le mouvement russe sera pour longtemps noyé dans la haine nationale, qui ira bras dessus bras dessous avec le dévouement au tzar, et ne pourra surnager qu'après votre mort, lorsque votre exemple héroïque — devenu tradition, agitera une nouvelle génération, comme le grand souvenir du 14/26 décembre 1825 nous a agités!..

    à ajouter à ces lignes.

    Et je crois que c'est assez pour la première fois.

    25 mars 1868.

    ПЕРЕВОД

    К ПОЛЬСКОМУ ВОПРОСУ

    Бывают горести, которые неохотно передаешь словами — без необходимости. Я горячо желал схоронить воспоминания о 1863—64 годах до иного времени и иных обстоятельств. Я набросал, для самого себя, кое-какие памятные заметки, которые перечитывал словно панихиду по усопшим. Преследуемый врагами, вынуждаемый говорить[92] я никогда не выходил за пределы общих мест и крайней сдержанности. Так намерен я поступить и теперь, приподымая саван несколько повыше.

    Молчание, к несчастью, не всегда возможно — оно содействует упрочению, укоренению ложных представлений.

    Мне очень трудно было заговорить; но, как часто случается, дустяк, переполнивший чашу, неуместная ирония, плохо взвешенное слово

    На сей раз каплей, переполнившей чашу, — каплей воинственной, мог бы я сказать, ибо она перекатилась от генерала к майору, — оказалось письмо г. Мерославского, опубликованное в Женеве*.

    Там встречаются такого рода выражения: «. Варшавский комитет — Падлевский, Гиллер, Милович, — образованный в Париже, торжественно и в полном составе выехал, в ноябре месяце 1862 года, чтобы предложить верховное руководство польским восстанием гг. Герцену, Огареву и Бакунину, согласившись Господа Герцен и Огарев имели бестактность занять выжидательную позицию». — И затем, рассказывая об освобождении двух поляков, арестованных французской полицией в Париже, автор прибавляет: «Оба были отправлены в Лондон; я не решаюсь сказать — высланы или изгнаны, поскольку „Колокола"».

    Те из членов комитета, которые не пали мучениками, не были расстреляны, как С. Падлевский, могут ответить сами; еще лучше может ответить наш друг Бакунин — грозный атлет, с которым нелегко бороться. Я же хочу лишь с полной ясностью показать, приведя несколько страниц из своих мемуаров, каково было подлинное отношение редакции «Колокола» к восстанию в Польше. Вместе с тем, отрывки эти покажут наше полное нравственное единство — с той поры, как мы начали нашу пропаганду, и до нынешнего дня — как во времена наиболее пылких дружеских чувств, проявлявшихся к нам нашими польскими братьями, так и во времена самых яростных обвинений со стороны нескольких одержимых* Я присоединяю к этому несколько оправдательных документoв, которые уже были напечатаны в русском «Колоколе».

    Еще одно слово сугубо личного характера Альфред де Виньи восхитительно рассказал о том, с каким молчаливым наслаждением смаковал Робеспьер, делая вид, что он огорчен и оскорблен, выражения «Robespierre's troops» «Robespierre's army», встречавшиеся в лондонских газетах *. И это потому, что он домогался диктатуры. Что касается  редакции «Колокола», состоящей из нас двоих — Огарева и меня, — то мысль играть в тайное правительство, руководить восстанием в Польше и не приходила нам в голову. Эти утверждения, унизительные для поляков, показывают нам, что, в конечном итоге, генералы обоих противоположных лагерей, Мерославский и Шувалов, одинаково плохо осведомлены на наш счет — как один, так и другой.

    Я готов поверить, что г. Мерославский заблуждается искренне; у него не может быть никакой личной причины; я никогда не имел удовольствия быть представленным г. Мерославскому, Огарев — тоже, и все наши взаимоотношения ограничиваются одним весьма любезным письмом, с которым он ко мне обратился после появления моих статей «Vivat Polonia!» и «Mater Dolorosa», — письмом, на которое я ответил несколькими словами симпатии и уважения *. Вот и всё.

    Мы можем себя упрекнуть во многих ошибках, во многих заблуждениях; но если не повинны мы в каком-нибудь из эмигрантских пороков, то именно в том, что никогда не позировали — ни в качестве заговорщиков, ни в качестве диктаторов, разоблачителей, посланников и прочих чиновников — лишь случайные представители подпольного движения, существовавшего в России. с николаевских времен, мы ее свободный голос, ее крик возмущения, боли, надежды, с тех пор как движение это из тайного стало явным. Vivos vocare, как сказано в нашем эпиграфе *, — чтоб указать им тот же путь, ту же цель и те же препятствия. Vivos vocare — чтобы сказать им, что время пришло, — такова была основа нашей пропаганды, и так как хронометр наш был точен, то это было

    Снова излагать наши социалистические и русские убеждения было бы излишне. Все наши издания, каждый лист нашей газеты только это и содержат.

    Мы проповедовали, мы будили людей, еще погруженных в полусон, никогда не домогаясь ни звания главного архиепископа пропаганды, ни барабанщика вооруженного восстания.

    А ведь именно реакционнейшие русские газеты и начали первыми навязывать нам роль тайного правительства и украшать нас титулами, не. имеющими для нас никакого значения.

    Но для этих газет по крайней мере есть смягчающее обстоятельство: они прекрасно знают, что лгут. Они прекрасно знают, что нам достаточно одного нашего имени, что оно никогда не будет запятнано никаким титулом, никакой казенной печатью — точно так же, как наша грудь — никаким крестом, никаким значком почетного легиона.

    симпатии со стороны наших друзей заставляет наши сердца трепетать от радости и признательности, делает нас гордыми и счастливыми. Но ни за кем не признаем мы права нахлобучивать на нас какой-нибудь титул, награждать нас чаевыми в петлицу, отличать нас, жаловать нам ордена.

    Ничего не поделаешь, поскребите русского — и вы всегда найдете в нем что-то от варвара.

    Высказав это, перехожу к моей тетради, писанной в конце 1865 года*.

    ... 5 февраля 1857 года в Лондоне хоронили Станислава Ворцеля *.

    Последняя группа друзей медленно и молчаливо расходилась; я был в их числе; я удалялся, подавленный печалью.

    Я любил этого старика. Он также питал ко мне дружбу; но в последнее время «черная кошка» пробежала между нами. Он был окружен людьми, не столь мне симпатичными, как он; они его отдаляли от меня. Незадолго до смерти Ворцель возвратился к прежним чувствам.

    Молодой поляк произнес речь после Ледрю-Роллена, в его голосе слышались слезы, но руки он мне не протянул — в то время

    Очутившись в своей комнате, я бросился на софу, совершенно уничтоженный скорбью и горечью: один вопрос все мрачней и мрачней вставал передо мною. Я спрашивал себя: не схоронили ли мы вместе с этим праведником, с этим безупречно чистым человеком все наши серьезные отношения с польской эмиграцией? Обстоятельства странным образом усложняли наше положение.

    Обрамленное седыми волосами кроткое лицо больного, примиряющее и любящее, появление которого прекращало недоразумения и заставляло умолкнуть диссонансы, — исчезло. Мы не понимали друг друга. Частно, лично у нас и тогда и впоследствии бывали очень близкие друзья среди поляков; но вообще наши взгляды глубоко отличались от их взглядов. Это неизбежно приводило к некоторой натянутости в отношениях; будучи чрезвычайно искренними, отношения эти в то же время отличались отсутствием какой-то высшей откровенности. Мы делали друг другу молчаливые уступки.

    Компромиссы мельчат, сглаживают, нейтрализуют, калечат. Уступая, теряешь шероховатые, выпуклые черты своей индивидуальности; жертвуешь самой энергичной, самой оригинальной ее стороной.

    Достигнуть общего согласия было нелегко. Мы шли с двух противоположных сторон, и пути наши встречались, сливались только в одной точке пересечения — в нашей ненависти к петербургскому императорскому деспотизму[94].

    Поляки шли к восстановлению прошедшего, любимого ими и насильственно срезанного, они должны были начать к нему, чтобы продолжать свой путь. Польша, по выражению одного папы, — «страна мощей», Россия же — страна пустых колыбелей. Во всех поэтических созданиях поляков видишь траурный креп рядом с пламенной верой, отчаяние — рядом с самоотречением.

    Даже формы нашего мышления, нашего понимания, нашего ума, наших теоретических и практических устремлений — не те. Весь склад наших понятий, их облик — не те, что у них. Религиозные люди и мистики, поляки не любят нашего ума, испытующего, аналитического, позитивного, скептического и проникнутого горькой иронией. Если они иногда достаточно сильны, чтобы не питать к нам ненависти, то союз с нами всегда кажется им мезальянсом, по меньшей мере рассудочным браком. Подавая нам руку, они делали над собою усилие; сближаясь с нами, они не скрывали, что делали это как личное исключение. Наоборот, со своей стороны мы вносили смиренное и скорбное чувство вины, невольного соучастия в преступлении и безграничного восхищения их стойкостью, их порывом, их бурным и гордым протестом.

    стоит нам только освободиться — каждый пойдет в свою сторону.

    Первые годы, последовавшие за Крымской войной, были годами нашего пробуждения; именно тогда мы впервые свободно вздохнули; это нас слегка опьянило. Наши шумные и преувеличенные надежды оскорбили наших товарищей по несчастью, они им напомнили их утраты. Новое время началось у нас с заносчивых, преувеличенных требований. У наших соседей слышались лишь панихиды, упокойные молитвы, эпические гимны, соболезнования.

    Правительство нас еще раз сблизило. Перед выстрелами по попам и детям, перед свистящими пулями, поражающими распятия, поражающими женщин в трауре, перед молитвами и литаниями, атакуемыми кавалерией, — все вопросы и споры были позабыты. Go слезами на глазах написал я целую серию статей доставивших мне столько выражений симпатии со стороны поляков* и даже адресы, подписанные более чем четырьмястами польских изгнанников, которые я имел счастье получить в Париже.

    рукописи*. То было начало трусливой и кровожадной тирании нынешнего императора.

    Друзья этих первых мучеников, возмущенные, удивленные, искавшие средства отомстить за первые действия нового режима, установленного молодым шакалом, — обратились к нам в виду бури, собиравшейся в Польше*. Они спрашивали у на« дружеского совета, совета старших братьев; совесть их протестовала против долга, толкавшего их на палачество и на защиту правительства, ненавидимого ими и становившегося все более и более мерзким после чудовищной лжи о петербургском пожаре*. Молодые люди решили не подымать оружия против поляков.

    Множество поляков приезжало в Лондон. Было совершенно очевидно, что мысль о вооруженном восстании укоренялась все более и более, что они решились действовать и что отвлечь их от этого пути будет трудно. Легко можно было предвидеть, что они обрекали себя на кровавое заклание и что мы рикошетом получим ужасный удар. Мы постоянно говорили об этом, нисколько не убеждая их. Видя это, мы говорили им: «По крайней мере не восстанавливайте против себя русский народ, не отпугивайте общественное мнение, оно не будет вам враждебно, если вы уступите крестьянам обрабатываемые ими земли, а провинциям, находящимся за пределами королевства, предоставите полную автономию».

    , обещавшего в неопределенных выражениях выполнить то, что касается провинций*.

    Во время переговоров с ними мне показалось, что они принимают нас за вождей совершенно готовой организации в России, и я поспешил их в этом разуверить. «Вы предполагаете, — сказал я им, — как мне кажется, что мы обладаем диктаторской властью; вы глубоко заблуждаетесь[96]. У нас есть своя сила — сила деятельная и довольно большая, но она утверждается только на общественном мнении, на сочувствии между нами и нашими читателями; мы выражаем их чаяния, они находят в наших речах слова, которые не могут свободно высказать у себя на родине. В день, когда этот эта гармония исчезнут, наша власть улетучится. У нас нет никого, кому могли бы мы приказать идти в ту или другую сторону. Мы всячески подчеркиваем это, ибо, повторяем вам, если в России на вашем широко развернутом знамени не увидят ПРАВА НА ЗЕМЛЮ И АВТОНОМИИ ПРОВИНЦИЙ — наша помощь, наше сочувствие вам не принесут никакой пользы и непременно повлекут за собой гибель всех сил, которыми мы располагаем. — но горе, если оно выбьется из ритма!

    Они уехали, и один из их друзей сказал мне с откровенностью, которую я вполне оценил:

    — Я согласен с вами, но думаете ли вы, что я устранюсь от дела, если большинство партии, которое возьмет верх, будет действовать по-иному? Самое важное дело — это независимость Польши, и никакие сомнения меня не остановят.

    — Но без этих условий у вас ее и не будет, — сказал я ему.

    — Это мы увидим.

    «Колоколе».

    В тот день, когда появились в печати эти документы*, меня навестил вечером один странный человек. Это был крестьянин, бывший крепостной Мартьянов. Энтузиаст, аскет, фанатик, человек со взбудораженными нервами — он представлял собой материал, из которого мог бы выйти какой-нибудь Иоанн Лейденский, пророк-агитатор, вождь таборитов, канцлер Пугачева.

    Он был бледнее обыкновенного, задумчив и растерян. Он долго молчал, затем встал, подошел ко мне и, держа «Колокол» в руке сказал мне печальным и мрачным голосом: «Не сердитесь, мне нельзя не сказать вам этого: с нынешнего дня вы пустили ко дну „Колокол”. Вы вмешались в дела, которые вас не касаются. Поляки, может, и правы, что идут этим путем, но это не наш путь. Вы не подумали о нас, когда сделали этот шаг. Бог с вами! Попомните мои слова; время покажет вам, кто из нас лучше знает, откуда ветер дует; я-то сам не увижу этого, я устал, здесь для меня смерть, и я возвращаюсь домой».

    — Дорогой Мартьянов, — сказал я ему, — ни вы не поедете в Россию, ни «Колокол» не пошел ко дну; я действовал как подсказывала мне совесть.

    Он покачал головой и вышел, ничего не сказав, оставив меня под тяжелым гнетом второго[97] пророчества, услышанного мною.

    Мартьянов сдержал слово: он уехал, чтобы самому отдаться своим хищным зверям. Его земский царь подверг его суду сената за то, что он поместил в «Колоколе» письмо, обращенное к императору *. Эти разбойники, довольные тем, что им в когти попался бывший крепостной, неукротимый и беспокойный, приговорили его к пяти годам каторжных работ; он сделал попытку бежать, его *.

    Так заполнялся новый мартиролог.

    Молодой малоросс Потебня, душа офицерского общества, еще раз приехал в Лондон, чтобы спросить нашего мнения и, каково б оно ни было, неуклонно идти своей дорогой. Он беззаветно отдался урагану. Чистый, простой, героический, печальный, он носил уже на своем челе роковое помазание смерти *. Ему суждено было вскоре погибнуть, я был уверен в этом, — и за дело, которое, в сущности, не было его делом.

    — Нет, — говорил мне один из друзей, — это и его дело. Нельзя же вечно ждать сложа руки, пока ветер не подует так, как мы хотим. Историю надобно принимать в том виде, в каком она представляется, с ней надобно лавировать — иначе навсегда останешься либо позади, либо впереди.

    Быть может, он был и прав, но сердце мое так полно было слез и дурных предчувствий, что я не мог без дрожи смотреть на этих morituri*, уходивших фаланга за фалангой...

    через Петербург*.

    — Итак, решено?

    — Гнусный закон о рекрутском наборе не был отменен, он-то и решил все дело. Нет человеческой силы, которая могла бы остановить это движение, уж лучше овладеть им.

    Два месяца спустя один из них пал в битве при Песковой Скале, другой был расстрелян; оба были так юны, так прекрасны, так полны сил!

    Один из членов польского правительства проявил благородное и трогательное внимание, известив нас о смерти Потебни. Несколько времени спустя, мне передали принадлежавший ему маленький бумажник. Дрожащей рукой приоткрыл я эту реликвию и нашел там письмо, обращенное Огаревым к русским офицерам и написанное во время моего отсутствия, когда я на несколько дней уехал в Торкуэй *.

    Письмо это начинается следующими строками:

    Друзья!

    С глубокой любовью и глубокой печалью расстаемся мы с вашим другом, который уезжает, чтобы присоединиться к вам. Только тайная надежда, что это восстание может быть отложено, успокаивает нас и за вашу участь и за судьбу

    Мы прекрасно понимаем, что вам нельзя не принять участия в восстании, вы должны сделать это как искупление. Вы не можете позволить раздавить Польшу без протеста; безмолвное и покорное соучастие было бы безнравственно и имело бы для России вредную сторону.

    Ваше положение трагично и безвыходно. Шанса на успех мы не видим; даже если б Варшава на некоторое время была свободна, вы не могли бы ничего сделать, кроме как заплатить старинный долг своим участием в движении национальной независимости. Ибо не Польша воздвигнет наше социальное знамя — наше знамя а вы, дорогие друзья, вы еще слишком слабы, чтобы сделать это!

    Польша погибнет, если она восстанет преждевременно, а русское движение надолго потонет в народной ненависти, которая пойдет рука об Руку с преданностью царю, и сможет подняться на поверхность только после вашей смерти, когда ваш героический пример, став традицией, взволнует новое поколение, как великое воспоминание о 14/26 декабря 1825 года взволновало нас!..

    И я думаю, что этого достаточно на первый раз.

    25 марта 1868.

    Примечания

    Печатается по тексту Kl,  7 от 15 апреля 1868 г., стр. 89—94, где опубликовано впервые, с подписью: Iscander. Этой статьей открывается номер Kl. Автограф неизвестен.

    Вслед за статьей в Kl «Pièces justificatives» («Оправдательные документы») обращение «От Центрального народного польского комитета в Варшаве гг. издателям „Колокола˝» от 8/20 сентября 1862 г. (см. К, л. 146 от 1 октября 1862 г.) и письмо издателей «Колокола» — «Русским офицерам в Польше» от 10 октября 1862 г., опубликованное в К, л. 147 от 15 октября 1862 г. (см. т. XVI наст. изд., стр. 252—257).

    Статья была написана до 2 апреля 1868 г., так как в этот день Герцен уже рекомендовал старшей дочери: «Прочтите с большим вниманием мою статью в ответ Мерославскому в „Колоколе˝».

    Вторая статья, которую Герцен предполагал написать на эту же тему (22 апреля он заявил в письме к Огареву: «Меня ужасно интересует ответ Мерославского. Тут можно и далее пощекотать вопрос»), так и не была написана. 26 апреля Герцен сообщал старшей дочери: «Мерославский будет мне отвечать на мою статью — увидим».

    Стр. 283, строка 11: fonctionnaires вместо: fonctionneurs

    Письма в редакцию «Дня» — русский «Колокол», 1864 г. ... — Статьи, обращенные к редактору «Дня» И. С. Аксакову: «„День˝ и „Колокол˝ <Наконец пришел и для „Колокола˝ черный день...>», «„Колокол˝ и „День˝», «„День˝ и „Колокол˝ <Богомольная старушка в комедии Островского...>», в которых Герцен вел полемику с позицией редактора «Дня» в польском вопросе, были напечатаны в «Колоколе» в 1863 г. (см. т. XVII наст. изд.). В 1864 г. в «Колоколе» письма в редакцию «Дня» не публиковались.

    «Письма к противнику», там же, 1865 г.... — «Письма к противнику» публиковались в «Колоколе» в 1864—1865 гг. (лл. 191, 193 и 194) — см. т. XVIII наст. изд.

    ... Письмо к г. И. Аксакову — 1866 г. — Герцен ссылается, по-видимому, на «Ответ И. С. Аксакову», который был напечатан в «Колоколе», л. 240 от 1 мая 1867 г. (см. т. XIX наст. изд.).

    ... оказалось письмо г. Мерославского, опубликованное в Женеве. — «Lettre du général Mieroslawski au major Brazewicz», вышедшая в Женеве в 1868 г.

    ... во времена самых яростных обвинений со стороны нескольких одержимых. — Имеется в виду обострение отношений Герцена и Огарева с польскими и русскими демократическими деятелями в связи с опубликованием в «Колоколе» статьи Огарева «Продажа имений в Западном крае» (л. 229 от 1 ноября 1866 г.). Подробнее об этом см. в ЛН, т. 64, стр. 775—777. Говоря о «нескольких одержимых», Герцен, вероятно, подразумевает А. А. Серно-Соловьевича, напечатавшего в связи со статьей Огарева брошюру «Польский вопрос. Протест русского против „Колокола˝», а также авторов «Протеста поляков против русификаторства в „Колоколе˝» (см. ЛН, т. 64, стр. 777—778).

    ∞ выражения «Robespierre’s troops», «Robespierre’s army», встречавшиеся в лондонских газетах. — Этот эпизод рассказан Альфредом де Виньи в его романе «Stello, ou les Diables bleus» («Стелло, или Голубые бесы», 1832), в главе «Дом Робеспьера». «Robespierre’s troops», «Robespierre’s army» — «войска Робеспьера», «армия Робеспьера» (англ.).

    ... наши взаимоотношения ограничиваются одни  письмом  симпатии и уважения. — Письмо Мерославского к Герцену остается неизвестным. Что касается ответа Герцена, то, возможно, он имеет в виду свое письмо «К издателю „Przeglądu Rzeczy Polskich˝», в котором высказывает благодарность полякам, приславшим ему большое число коллективных и частных писем (см. т. XV наст. изд., стр. 113). Об отношениях Герцена и Мерославского в 1862—1863 гг. см. в статье И. М. Белявской «Польское национально-освободительное движение и Герцен», ЛН, т. 64, стр. 765—766.

    Vivos vocare, как сказано в нашем эпиграфе... —«Звать живых» (лат.). Эпиграфом к «Колоколу» являлись слова «Vivos voco!» из эпиграфа к «Песне о колоколе» Ф. Шиллера.

    ... называться канцлером in partibus или гонфалоньером in spe. — Намек на Мерославского. Называя его «канцлером in partibus» в ироническом смысле выражение «episcopus in partibus infidelium» или сокращенно — in partibus — употреблялось для обозначения министров не удел; см. также примечание к стр. 144), Герцен имеет в виду то, что в польских шляхетских эмигрантских кругах Мерославского постоянно прочили в члены правительства будущей независимой Польши, в военные диктаторы. С этим связано и сравнение его с гонфалоньером (в средневековых итальянских республиках выборный начальник исполнительной власти) In spe — в будущем.

     года. — Привенные далее отрывки из воспоминаний текстуально близки к главе «М. Бакунин и польское дело» из «Былого и дум» (часть VII), написанной в конце 1865 г. (опубликована в «Сборнике посмертных статей» А. И. Герцена, Женева, 1870 — см. т. XI наст. изд., стр. 366—374 и 716—720).

    ... 5 февраля 1857 года в Лондоне хоронили Станислава Ворцеля — О Ворцеле см. в статье Герцена «Смерть Станислава Ворцеля» (т. XII наст. изд.) и в «Былом и думах» (ч. VI, глава «Польские выходцы» — т XI наст изд.). '

    ... находила возможность прощать ему многое в других поясах. — Намек на связи польской аристократической эмиграции с правительством Наполеона III, с которым она связывала надежды на независимость Польши.

    ... написал я целую серию статей, доставивших мне столько выражений симпатии со стороны поляков…. — Имеются в виду статьи 1861 г.: «Vivat Polonia!», «10 апреля 1861 г. и убийства в Варшаве», «Mater Dolorosa» (см. т. XV наст. изд.).

    ... три молодых русских офицера пали ∞ распространяли запрещенные цензурой книги и рукописи. — О «черном дне» казни русских офицеров Герцен писал в 1862 г. в статье «Арнгольдт, Сливицкий и Ростковский» и других (см. т. XVI наст. изд.).

    Друзья этих первых мучеников ∞ обратились к нам в виду бури, собиравшейся в Польше. — О получении «трех писем» из Польши от русских офицеров см. в статье Герцена «Официальный контрадрес» (т. XVII наст. изд., стр. 14 и комментарий к ней).

    ... чудовищной лжи о петербургском пожаре. — Подразумевается распространение русской реакционной прессой клеветнических слухов о виновности в петербургских пожарах революционной молодежи, якобы подстрекаемой Герценом и Чернышевским. См. т. XVI наст. изд., а также главу «Апогей и перигей» из ч. VII «Былого и дум» — т. XI, стр. 309—312.

    ∞ выполнить то, что касается провинций. — Переговоры издателей «Колокола» с представителями польской повстанческой организации происходили в Лондоне в сентябре 1862 г. Письмо, о котором говорит здесь Герцен, — обращение «От Центрального народного польского комитета в Варшаве гг. издателям „Колокола˝» (см. о нем выше, стр. 774).

    В тот день, когда появились в печати эти документы... — Письмо издателей «Колокола» «Русским офицерам в Польше» было напечатано в К, л. 147 от 15 октября 1862 г. (см. т. XVI наст. изд.). Этот лист открывался ответом Герцена «Центральному польскому комитету в Варшаве» на его обращение в предыдущем листе «Колокола» (см. выше).

    «. Колоколе» 1 июля 1867 г. О первом «пророчестве» «молодой русской девушки» («друзья ваши и сторонники ваши вас оставят») Герцен рассказал в «Былом и думах», в главе «Апогей и перигей», впервые опубликованной в К, л. 244-245 от 1 июля 1867 г., в отделе «Литературное прибавление» (см. т. XI наст. изд., стр. 309-312).

    «Колоколе» письмо, обращенное к императору. — «Письмо к Александру II П. Мартьянова» было опубликовано в К, л. 132 от 8 мая 1862 г. (примечание Герцена к нему см. в т. XVI наст. изд., стр. 285, а затем повторено в л. 178 от 1 февраля 1864 г.

    ... он сделал попытку бежать, его засекли розгами до смерти. — В К, «ПА. Мартьянов» (см. т. XIX наст. изд.).

    ... Потебня ∞ еще раз приехал в Лондон ∞ идти своей дорогой ∞ помазание смерти. — Посетив последний раз Лондон в феврале 1863 г., А. А. Потебня уехал в Польшу, где принял участие в восстании. Был смертельно ранен в сражении у местечка Скала в ночь с 4 на 5 марта 1863 г. и вскоре умер. Некрологическая заметка об А. А. Потебне была помещена в К, л. 161 от 15 апреля 1863 г. (см. т. XVII наст. изд.).

    ... этих morituri... — «Обреченных на смерть» — см. примечание к cтр. 260.

    ... он ехал в Коено через Петербург. — 3. Падлевский находился в Петербурге в конце ноября — начале декабря 1862 г., где вел переговоры с представителями Центрального комитета «Земли и воли» Н. И. Утиным и А. А. Слепцовым о степени помощи «Земли и воли» предстоящему польскому восстанию. После заключения соглашения (о его условиях см.: И. М. Белявская. А. И. Герцен и польское национально-освободительное движение 60-х годов XIX века, М., 1954, стр. 129—133) он направился в Польшу, где вскоре возглавил силы повстанцев в Плоцком воеводстве. 10 апреля 1863 г. он был взят в плен и 3 мая по приговору военного суда расстрелян в Плоцке (см. некролог «С. Падлевский» в т. XVII наст. изд.).

    ... когда я на несколько дней уехал в Торкуэй... — Герцен приводит далее текст обращения к Комитету русских офицеров в Польше, написанного Огаревым, по-видимому, в ноябре 1862 г. и пересланного в Польшу с А. А. Потебней, который посетил Лондон в ноябре 1862 г. Полный текст этого обращения см. в т. XI наст. изд., стр. 375—376. Дополнительных свидетельств, подтверждающих, что Герцен находился в Торкуэйе (местечко в Девонширском графстве) в то время, когда Огарев писал свое обращение, обнаружить не удалось. В Торкуэйе Герцен снимал дачу и жил с семьей в августе — октябре 1861 г.

    [86] Lettres à la rédaction dn Den, — Kolokol à un-adversaire, id<em>, 1865. Lettre à M. J. Aksakoff — 1866.

    [87] Ogareff, moi et mon fils.

    [88] Je dis exprès de Pétersbourg — car une partie de nos amis polonais e le haïssaient que sous le 59e degré de long<itude> et trouvaient moyen e lui passer beaucoup de choses dans d'autres climats.

    [89] Que nous reproduisons à la fin du fragment.

    [90] M. Giller, étant vivant, se rappellera peut-être notre conversation.

    été racontée par moi dans le Kolokol russe — 1er juillet 1867

    [92] Письма в редакцию «Дня» — русский «Колокол», 1864 г.*  «Письма к противнику», там же, 1865 г.*  Письмо к г. И. Аксакову — 1866 г.*

    [94] Я нарочно говорю «петербургскому», ибо часть наших польских друзей ненавидела его лишь на 59-м градусе северной шир<оты> и находила возможность прощать ему многое в других поясах *.

    [95] Которое мы воспроизводим в конце отрывка.

    [96] Г-н Гиллер, который еще жив, быть может, припомнит нашу беседу.

    [97] О первом я рассказал в русском «Колоколе» 1 июля 1867 г.